mercredi 25 mars 2015

Felipe VI, Roi d'Espagne, interrompt sa visite en France

Suite au dramatique crash du vol vol 4U9525 de Germanwings entre Barcelone et Dusseldorf, dans les Alpes Françaises, le roi d'Espage, Felipe VI, a préféré interrompre sa visite en France. En effet, ce mardi, le président Hollande et et son premier ministre Manuel Valls devaient accueillir le roi et la reine d’Espagne à Paris (1) , Felipe VI d'Espagne et la Reine Letizia d'Espagne, notamment pour visiter l’exposition Velasquez au Grand Palais (2). Apparemment, cette rétrospective est une première par son ampleur, d'autant plus que ses tableaux quittent manifestement rarement le musée le Prado de Madrid ou des collections privées. 

Evidemment, après l'accident du massif des 3 Evéchés, il n'était plus question de la visite officielle. 


Dommage que cette visite officielle soit annulée. Le motif, un deuil Européen que nous partageons tous aux cotés de nos voisins allemands et espagnols, est parfaitement légitime.



Mais même si Felipe VI n'a absolument aucun rôle constitutionnel, il aurait sans doute eu des choses à dire à la tête de l’exécutif français.
En effet, qui peut nier que alors que la France, depuis 2008, se montre incapable de se réformer, l'Espagne, elle, a supporté une politique de recentrage de l'Etat sur ses seules missions régaliennes, ainsi que d'une austérité sans précédent ?
Peut être qu'à la faveur d'une telle visite, le président Hollande aurait pu comprendre pourquoi l'Espagne reçoit moins de touristes que nous mais en tire plus de recettes, ou pourquoi ce pays se remet à exporter des voitures, y compris "françaises" PSA ou Renault (3).
Pendant qu'on s'interroge, en France, sur notre "modèle" social et qu'on s'imagine que l'Etat doit s'occuper de tout, en Espagne, l'EDF local, Endesa, est privatisé, ainsi que le gestionnaire des aéroports (4), l'eau (Aguas de Barcelona appartient à une entreprise française) ou le contrôle aérien (5), les télécoms bien sur (Il y a belle lurette que l'Etat espagnol n'intervient plus dans Telefonica).

Tout est très loin d’être rose en Espagne, et il faudra des années pour effacer les conséquences de la bulle immobilière des années 2000 alimentée par la politique accommodante de la FED et par la convergence des taux d'intérêts en Europe. Il faudra tout autant de temps pour arriver à un taux de chômage espagnol proche de la moyenne européenne. Certes, un pays ne peut pas se résumer à ses exportations d'huile d'olive ou de voitures crossover. De plus, Le cousin de Louis XX (et descendant de Louis XIV), qui règne sur l'Espagne depuis moins d'un an, a à faire face à un certain nombre de défis à commencer par l'unité de l'Espagne et la possible future sortie de la Catalogne de l'Espagne.

Mais force est de constater qu'entre ces deux monarchies, une officielle, avec un roi, l'autre républicaine, avec des marquis qui se servent de fonctionnaires porte-parapluie parce qu'ils sont plus égaux que les autres (comme la maire de Paris (6)), les sujets de discussion ne devraient pas manquer.

Un ministre français se cache sur cette photo.
Saurez-vous le retrouver ?




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