lundi 30 mars 2015

Départementales : victoire de la coalition de "droite", mais ...

Finalement, le deuxième tour des élections départementales aura confirmé et amplifié le premier tour : la sanction est majeure pour la majorité socialiste et écologiste. Il y a également des motifs de satisfaction, quand on voit que l'Essonne, les Deux Sèvres, le Nord ou la Corrèze ont été perdues par la gauche. Voir Jerome Guedj pleurer en direct sur BFM TV, sur ses perspectives de carrières amoindries, montre à quel point il était nécessaire que les électeurs qui sont allés voter hier fassent revenir les socialistes sur Terre.
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Maintenant, est-ce qu'il faut se réjouir de cette victoire de la coalition de "droite" ? Pas vraiment. D'une part, elle correspond d'abord à une volonté de sanctionner les mensonges de Hollande, et bien moins au souhait, de la part des électeurs, de valider un quelconque projet anti socialiste. La preuve, c'est le niveau d'abstention.
D'autre part, l'UMP et l'UDI n'ont proposé aucune mesure de fond et anti socialiste. Où est passée la simplification du mille feuille administratif ? Le département n'était-il pas censé disparaitre, puisque les grandes régions et les intercommunalités arrivent ? Où est la proposition de faire disparaitre certaines dépenses ?

Enfin, au sein de la coalition de "droite" qui a gagné, mention spéciale à l'UDI, qui a en fait disparu.  Lagarde et l'ancien président de la république jouent le thème de l'union, mais pourtant ils ne sont d'accord sur pas grand chose. Depuis hier, ls médias parlent avant tout d'une victoire de l'UMP. Lagarde, qui a gagné le leadership du parti de centre droit en promettant l'indépendance, a t-il tué sa spécificité ? Comment, lors des prochains scrutins, l' UDI va t-il expliquer que son fédéralisme européen n'est pas le nationalisme de l'UMP ?

Bref, tout ceci était bien rigolo mais pendant 15 jours, le monde politique n'a parlé ni de renouveau des idées, ni de refonte de l'Etat et de son recentrage sur ses seules missions régaliennes, ni de la possibilité de dégager des majorités de projets plutôt que des majorités partisanes, comme le rappelle Jean-Christophe Fromantin.
Le pays (foutu, dirait H16) est toujours en faillite, et la classe politique se dispute pour savoir s'il faut, finalement, un RSA de droite ou un RSA de gauche, oubliant qu'il faut la disparition du RSA et la mise n place d'une politique de libération des énergies individuelles !

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