mardi 25 novembre 2014

Femen : étonnante bienveillance du système politico-médiatique ...

Chacun admettra que dans la France de 2014, la liberté d'expression, voire de blasphème, est une liberté à laquelle une majorité d'entre nous est attachée.
Notamment, chacun sera d'accord avec l'idée que l'on puisse critiquer librement les religions, à commencer par celle qui est si intimement liée à l'histoire de notre pays, le catholicisme.

Cependant, on pourra toujours être étonné par la différence de traitement médiatique entre deux types d"incidents pourtant similaires : les actes islamophobes, et les actes christianophobes.

Prenez l'incident de novembre 2013 de la Grande Mosquée de Paris . Des tags avaient été inscrits sur la façade extérieure (1). L'ancien maire de la capitale, Bertrand Delanoé, avait dénoncé l'acte et l'avait qualifié " irresponsable, d'intolérables et de trahison du pacte républicain qui nous lie tous" et Anne Hidalgo avait apporté son "soutien" et son "amitié" au recteur, Dalil Boubakeur. 

En revanche, il semble que les incidents du 22 octobre 2014 qui ont frappé, toujours dans le Veme arrondissement de Paris, la facade de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, n'aient pas fait l'objet de commentaires particuliers de la part des responsables politiques et autres éditorialistes spécialisés dans l'anti racisme. 

Autre exemple, les Femen, ce groupe d'activistes pour lesquelles Anne Hidalgo a de la bienveillance (2). Hier, elles se sont illustrées dans la cathédrale de Strasbourg. En protestation contre la venue du Pape
Source : France 3 Alsace
François au Parlement Européen, une Femen est montée torse nu sur l'autel du choeur de la cathédrale Notre-dame de Strasbourg. Un article du quotidien le Parisien précise que "son action a duré près d'une minute. Puis elle a rapidement disparu dans la foule des visiteurs de la cathédrale, sans être inquiétée" (3) (malgré la présence de nombreux témoins, sans parler du fait que Strasbourg est une ville videosurveillée, comme quoi, cet outil prouve une fois de plus son inutilité !). Sauf erreur, ni Hollande, ni Valls n'ont condamné ce geste.

Par contre, quand des activistes Hommen perturbent un match de tennis ou quand des militants identitaires montent sur le toit d'une mosquée en construction, force est de constater qu'ils sont cloués, à juste titre ou pas, au pilori médiatique (4). 


Pourquoi les pouvoirs publics et le Parti Socialiste s'empressent de dénoncer tous les actes qui peuvent avoir une tonalité islamophobe mais laissent la lutte contre la christianophobie au parti russe ou à l'extrême droite ? Mystère. On peut se sentir ni proche de Poutine ni en phase avec les valeurs d'extrêmes droite et penser que, au contraire, la justice ne devrait pas laisser ce genre de deux poids deux mesures s'installer. Soit on devrait dénoncer tous les extrémistes anti religieux, soit on ne devrait en dénoncer aucuns. 

Si le Parti Socialiste avait une once de bon sens, il réfléchirait à cette situation qui consiste à monter les français les uns contre les autres, tout en laissant l'impression que l'idée de justice ne l'intéresse pas. Quand on pense que Hollande parlait d'une France apaisée ...




(1) 20 Minutes Des tags racistes sur la mosquée de Paris 19 novembre 2013
(2) Le Lab Europe 1 Anne Hidalgo : "j'ai de la bienveillance pour les Femen" 6 janvier 2014

1 commentaire:

  1. Forts avec les faibles, faibles avec les forts : telle est la devise des socialistes qui s'assoient sur la laïcité dès lors qu'elle rapporte des voix chez 90 % des musulmans.

    Sinon, à quand des femen à poil dans un mosquée pendant la prière du vendredi ?

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