samedi 15 juin 2013

Rapport Moreau :o.k., et ensuite ?

Le rapport Moreau sur les retraites a déjà donné lieu à beaucoup de commentaires. 
Notons à quel point il est drôle de voir le gouvernement socialiste reprendre les pistes explorées par le précédent gouvernement, celui de Fillon, alors qu'il les avaient tant critiqué. 

Pour les membres de la Génération X et ceux de la Génération Y, la messe est dite : il va falloir payer. La future hausse des cotisations sociales est une évidence. Seul point comique dans ce que l'on entend : "les entreprises vont payer". Les cotisations sociales "patronales", ça n'est pas "le patron qui les paye", c'est le salarié qui les paye. L'employeur fait un chèque, et ensuite, ce que touche en brut ou en net le salarié, à la rigueur, cela ne l'intéresse pas. Quand est ce que les salariés vont demander à être payés au salaire complet et à faire eux-mêmes un chèque à l'organisme de prévoyance de leur choix ?

Deux choses n'ont cependant pas suffisamment été dites.

D'une part, de manière générale, il est évident qu'un système bâti en 1945, quand le rapport entre salariés et retraités n'avait rien à voir avec celui qu'il est actuellement. En fait, la retraite par répartition est une anomalie historique, (agravée, en France, par l'existence des régimes spéciaux qui désavantage le salarié lambda du secteur privé). En 1960, la France comptait 4 actifs pour 1 retraité. Aujourd’hui, ce ratio s’élève à moins de 1,8 actif pour 1 retraité. En 2020, il n’y aura plus que 1,5 actif pour 1 retraité en 2020 et 1,2 en 2050.

D'autre part, même si la capitalisation est supérieure à la répartition sur 2 points, à savoir responsabiliser chacun et fournir des fonds propres aux entreprises, force est de constater qu'en réalité, les deux systèmes ont au final le même but : décider de ce que les non actifs touchent comme revenus. Que l'on touche des pensions ou des dividendes, la pression sur les actifs est, in fine, la même. Question : combien de temps allons nous accepter le concept même de retraite, alors que les "vieux" d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec les sexagénaires d'alors ? 

En quoi la vie doit-elle être identique pour tous, divisée en 3 temps, à savoir 0-16/18 ans études, 18-62 ans travail salarié fonctionnaire à paye en progression régulière puis retraite par répartition ?



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Retraites : du courage et de l'audace sur Opposition Républicaine


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