vendredi 19 octobre 2012

Google vs France : un métro de retard pour le Gouvernement

Regardez un peu nos ultra étatistes nationalistes rouges de rage devant la dernière sortie de Google :

Pour une fois, Juan SarkoFrance a une réaction intelligente, dans son billet ""Google et notre liberté". Il voit dans un problème une opportunité pour entreprendre. 

On résume : un secteur en crise, archi subventionné au niveau des entreprises (aides directes à la presse) et au niveau de ses employés (niche fiscale des journalistes) mais qui existe depuis 381 ans, se dit dépositaire d'une sorte d’intérêt général, et veut donc faire payer une entreprise née il y a 14 ans mais néanmoins accusée d'être la source de tous leurs maux. 

ils vous "informent"
Première question : est ce que Joffrin et les étatistes considèrent que toute la presse a un rôle d'information ? Y compris Minute, L'Humanité, mais aussi, pour sortir des sujets politiques, Voici, Gala ou VSD ? 

Deuxième question : si la démocratie existe par la confrontation libre des idées, comment se fait-il que les opinions divergentes ne soient jamais représentées dans la presse ? Une majorité de français ne croit pas à la version officielle des évènements du 11 septembre. Est-ce que leur vision des choses est débattue par la presse ? Une majorité d’électeurs se sont prononcés contre le traité de Maastricht. Sont-ils représentés par Libé-Le Monde-Le Nouvel Obs-L'Express-Le Figaro ? Assange et Wikileaks ont révélé des secrets que les journalistes savaient parfois, parfois non. Aurait-il pu le faire sans la puissance du Net ? Que dire du fait qu'un électeur sur deux ne se reconnait ni dans le PS, ni dans l'UMP ? Pourtant, la presse refuse de croire que les centristes puissent, comme en Allemagne ou au Royaume Uni, être une force distincte des deux autres. 

Troisième question : si Google siphonne les ressources publicitaires de la presse, pourquoi les titres de presse ne changent pas de business model ? Médiapart ou le Canard Enchainé arrivent à s'en sortir, sans publicité, à la fois on et off-line, parce qu'ils attirent des lecteurs qui sont prêts à payer !

C'est drole, car à lire Joffrin, on pourrait croire que les difficultés de la presse française datent de l'apparition du Net et de Google. Pourtant, dès la fin des années 80, on adoptait des Décret (n°89-528 du 28 juillet 1989) instituant une aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux d'information politique et générale à faibles ressources de petites annonces  . 

Disons le clairement, les geignards comme Joffrin n'ont rien des démocrates qu'ils disent être. Laurent Joffrin, c'est le genre de personne à demander une "régulation (publique) des emails", un peu comme au bon vieux temps de la RDA quand la Stasi ouvrait le courrier des gens. 

vous vous souvenez ^^ ?
Quand à Google, dont il faut soutenir le combat contre les états en général et contre la France socialiste et ultra étatiste en particulier, c'est de toutes façons un combat de retard. 
Au moment même où nos députés, toujours à la pointe de l'actualité et de la technologie, discutent d'une taxe Google, la bourse, elle, constate que le modèle Google ralentit et que, peut être d'ici quelques années, Google rejoindra ICQ, MSN, Netscape, MySpace et AOL au cimetière des entreprises-qui-ont-cartonné-mais-qui-sont-quasi-mortes-bouh. Les gens auront-ils toujours besoin de Google quand chacun aura sa liste de flux RSS ? Pas sûr. 

Enfin, il y a quand même quelque chose de triplement comique à opposer la grosse méchante multinationale américaine face au gouvernement élu de la 6eme puissance mondiale. D'une part, Joffrin montre ses limites en matière de droit constitutionnel. Le gouvernement n'est pas élu mais nommé. Ensuite, Joffrin sous-entend que s'affranchir du droit vis-à-vis des petits pays (Afrique, micro états Européens), ça passe, mais la France, die große Nation, mon Dieu, mais quel crime de lèse-Joffrin ! Enfin, alors que les citoyens français subissent et subiront pendant encore 1625 jours Flamby, ils peuvent tous les jours choisir librement d'abandonner Google au profit de Seek, Altavista, Lycos, Bing, Baidu et les autres.

La seule menace contre les sites d'informations français, ce sont tous ces professionnels de la presse française, francophones et jamais polyglottes (où sont les sites en langue étrangère comme chez nos voisins Allemands), tournés uniquement vers l'Hexagone alors que la Francophonie s’étend du Quebec à la Nouvelle Calédonie, en passant par le Gabon ou le Luxembourg, tous du même bord politique, et incapables de faire des journaux quotidiens qui se vendent. Qu'ils ferment. Tous les jours, des entreprises ferment.

Google menace la presse française la France ? Qu'en pensent l'Hérétique, H16, Libertarien, Nicomaque, Ordre Spontané, Vlad ou Val le Nain


1 commentaire:

  1. Bonjour,

    La France, 6ème puissance économique mondiale? On a encore perdu une place? Après vérification, elle est 7ème: http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_puissance. On a perdu au moins deux places. La faute aux riches, au libéralisme, à la mondialisation, au fascisme, aux multinationales, à la bourgeoisie,au réchauffement climatique (rayez la ou les mentions inutiles).

    Sinon, ce gouvernement et la p(a)resse française deviennent pathétiques et pitoyables. Pauvre France.

    Bon week-end

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