mardi 27 décembre 2011

Diplomatie française

N'aurions-nous vraiment que des intérets, et aucuns principes ?

Au début du quinquenat actuel, une voie s'était dessinée : diplomatie des droits de l'homme, focus sur les acteurs émergents et appui sur l'Europe.
Ce tryptique aurait logiquement conduit la France à poursuivre les taches suivantes :
  • rupture des liens avec la Lybie, réforme de la Francafrique, discours et actes fermes vis à vis de la Chine et de la Russie, resserement des liens avec la Suisse ou la Norvège
  • poursuite du rapprochement avec le Mexique, le Brésil, les Emirats Arabes Unis, l'Inde
  • approfondissement de l'intégration Européenne (donc abandon de la souveraineté nationale au profit de la fédéralisation des fonctions régaliennes, et arrêt de l'élargissement)
  • développement de notre politique maritime

Au contraire, depuis 4 ans, nous avons :
  • accueilli la tente de Khadafi à Paris (avant d'aller le bombarder, voir le post quelle guerre menons nous ? du 11 Aout 2011), fait plus de visites officielles au Gabon qu'en Ukraine, laissé tomber la Suisse pendant l'affaire des otages Lybiens, fait des courbettes à l'occasion des JO de Pékin après avoir hésité à y aller, inauguré Nordstream (voir le post Marché Européen du gaz, le vrai événement du week-end, du 19 septembre 2011), "serré la pogne" de Poutine, rien dit sur les massacres de Chrétiens au Moyen Orient.
  • brouillé notre relation avec le Mexique du fait de l'affaire Florence Cassez, généré le soupson dans ce même pays pour cause de séjour chez un possible narco trafiquant (voir l'article de rue89).
  • tout fait pour créer de l'intergouvernemental au lieu de promouvoir des organes Européens autonomes et respectés : élection du fade Van Rompuy (alors que VGE, Vaira Vike-Freiberga, Jean-Claude Juncker et Tony Blair étaient candidats, voire Arnold Schwarzenegger ;-) ) intégration de la Croatie, pressions sur la BCE, rejet de la directive Bolkestein, envoi de députés Européens UMP et PS pas motivés à Bruxelles, rejet de la proposition One Seat
  • maintenu le statut des opérateurs du Port de Marseille (au lieu de les aider à faire de Marseille un port compétitif), réduit le Grand Paris à sa seule dimension francilienne au lieu d'englober la vallée de Seine, délaissé St Pierre & Miquelon, oublié Tahiti, integré Mayotte (une erreur manifeste, voir Expérience à renverser, Mayotte, un post du 31 Octobre 2011), refusé de donner aux Corses leur indépendance totale et définitive.

On reproche souvent au gouvernement actuel des faits sur lesquels il n'a aucune prise, ou, pire, dont il s'occupe en aggravant les choses au lieu de laisser faire les gens, exemple : la croissance et l'emploi. (Comme le note Ron Paul ou le Von Mises Institute,  People create jobs, not the Government) Par contre, la diplomatie est du seul domaine du pouvoir politique. Ils n'ont pas d'excuses à aller chercher du coté des immigrés Arabes, des spéculateurs de Wall Street, des banquiers Suisses ou des industriels Chinois pour masquer leurs réalisation dans ce domaine.
Force est de constater qu'elles ne sont pas à la hauteur des attentes. Peut-être que France 24, les vacances en jet privé en Tunisie ou la gestion des affaires courantes bordelaises ont pris trop de temps ?



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